Loi de finances 2025 : ce qui change pour les entreprises françaises cette année

Loi de finances 2025 : les nouvelles règles fiscales et sociales pour les entreprises
L’année 2025 marque une étape importante pour les entreprises françaises, avec la promulgation de la nouvelle Loi de finances, entrée en vigueur le 14 février 2025.
Ce texte, présenté comme un budget de rigueur, s’inscrit dans un contexte où la France cherche à maîtriser son déficit public tout en répondant aux enjeux environnementaux, à la compétitivité des entreprises et au soutien des territoires.
Pour vous, dirigeant·e d’une start-up, d’une PME, d’une ETI ou d’un grand groupe, cette loi est déterminante :
elle redéfinit les règles fiscales et sociales, ajuste plusieurs dispositifs d’aide, et modifie en profondeur certains avantages liés à l’innovation ou à la recherche.
Comprendre ces changements vous permettra d’anticiper leur impact sur votre trésorerie, vos investissements et votre stratégie à moyen terme.
Cet article vous propose un tour d’horizon détaillé et concret des principales mesures de la Loi de finances 2025 pour le monde des affaires, avec un accent sur leurs implications pour votre activité.
Les principales mesures fiscales de la Loi de finances 2025
Contribution exceptionnelle et fiscalité des grandes entreprises
Pour les grandes entreprises, le message est clair : participer davantage à l’effort national. Une surtaxe exceptionnelle sur les bénéfices est instaurée en 2025.
- Si votre chiffre d’affaires est compris entre 1 et 3 milliards d’euros, le montant de votre impôt sur les sociétés (IS) sera majoré de 20,6 %.
- Si votre chiffre d’affaires dépasse 3 milliards d’euros, la majoration grimpe à 41,2 %.
Cette surtaxe ne s’applique pas uniquement à la fin d’année : elle implique un acompte de 98 % dès décembre, ce qui demande une gestion de trésorerie rigoureuse.
Autre point crucial : elle n’est pas déductible du résultat fiscal, ce qui renforce son impact sur vos comptes.

Ce dispositif vise à équilibrer les finances publiques sans pénaliser les petites structures.
Il s’inscrit dans une tendance européenne où les grands groupes sont mis à contribution pour financer des investissements publics massifs, notamment en matière écologique.
Pour comprendre comment ces mesures fiscales s’articulent avec le contexte économique mondial, notre article Entreprises 2025 : Comment s’adapter aux crises géopolitiques et économiques ? propose une analyse complète des défis et leviers à activer pour rester compétitif·ve.
Report de la suppression de la CVAE : quel impact pour les PME et ETI ?
La Cotisation sur la Valeur Ajoutée des Entreprises (CVAE), qui devait être supprimée en 2027, sera finalement supprimée en 2030.
Pour les entreprises industrielles et de services, cette taxe reste une charge significative, indexée sur votre valeur ajoutée et donc sur votre activité.
Pour les PME et ETI, ce report peut peser sur vos marges, surtout si votre entreprise est en pleine phase d’expansion.
Cette décision illustre la volonté du gouvernement de préserver une partie des recettes des collectivités locales tout en étalant les baisses d’impôt promises.
Ce maintien prolongé doit vous inciter à intégrer cette dépense dans votre planification financière pluriannuelle, notamment pour éviter toute surprise dans vos budgets 2026-2029.
Hausse de la fiscalité sur les transactions financières et rachats d’actions
Si votre entreprise est cotée en bourse ou mène des opérations financières de grande ampleur, la Loi de finances 2025 vous concerne directement :
- La Taxe sur les Transactions Financières (TTF) passe de 0,3 % à 0,4 % à partir du 1er avril 2025.
- Ce changement peut sembler marginal, mais il a un effet significatif pour les grands portefeuilles et les opérations fréquentes.
- Une taxe de 8 % est instaurée sur les rachats d’actions ou les réductions de capital des entreprises réalisant plus d’1 milliard d’euros de chiffre d’affaires.
Ces mesures cherchent à encadrer les mouvements spéculatifs et à inciter les grands groupes à investir dans le développement plutôt que dans la redistribution excessive des bénéfices aux actionnaires.

Pour vous, c’est l’occasion de repenser vos stratégies financières et de communication auprès des investisseurs.
Réduction des avantages fiscaux pour l’innovation
Les dispositifs fiscaux phares, le Crédit d’Impôt Recherche (CIR) et le Crédit d’Impôt Innovation (CII), évoluent :
- Le CII est reconduit pour trois ans mais son taux passe de 30 % à 20 %, réduisant l’aide pour les projets de prototypage ou de conception de nouveaux produits.
- L’assiette du CIR est restreinte : certains frais, comme la veille technologique et le dispositif "jeune docteur", ne sont plus éligibles.
Ces ajustements reflètent une volonté de rationaliser les dépenses publiques, mais ils obligent votre entreprise à sélectionner ses projets R&D avec soin.
Un suivi précis de vos dépenses et une expertise fiscale peuvent compenser ces pertes d’avantages.

Pour vous accompagner dans ces ajustements, Qileo, le 1er compte pro éthique, vous offre un tableau de bord d’impact qui vous permet de mesurer et piloter vos progrès en matière d’innovation responsable.
Avec cet outil, vous visualisez concrètement vos efforts R&D et leur contribution à vos engagements sociaux et environnementaux.

Les mesures sociales, territoriales et sectorielles pour soutenir l’économie
Exonérations prolongées pour les territoires prioritaires et zones rurales
Si vous êtes implanté·e dans une zone prioritaire, les dispositifs d’exonération restent un levier stratégique :
- Les Zones Franches Urbaines (ZFU-TE) et Quartiers Prioritaires de la Ville (QPV) voient leurs avantages prolongés jusqu’au 31 décembre 2025.
- Un nouveau dispositif, France Ruralités Revitalisation (FRR), remplace les ZRR. Une version renforcée, FRR+, cible les communes les plus fragiles, avec davantage d’exonérations fiscales.
Ces mesures soutiennent les entrepreneur·euse·s qui dynamisent des territoires en difficulté et vous encouragent à investir localement.

Pour simplifier vos opérations financières dans ces zones, Qileo met à votre disposition un compte pro éthique et des solutions adaptées aux entrepreneur·euse·s engagé·e·s, incluant zéro frais à l’étranger et des paiements locaux et internationaux facilités.

Soutien renforcé au secteur agricole et forestier
Pour les acteurs·rices agricoles, 2025 apporte des mesures de soutien ciblées :
- La déduction pour épargne de précaution est élargie, permettant d’exonérer 30 % des montants utilisés.
- L’exonération foncière sur les propriétés non bâties passe de 20 % à 30 %.
- Le tarif réduit de gazole agricole est maintenu.
Ces dispositions sont pensées pour stabiliser vos revenus face aux aléas climatiques et renforcer la compétitivité du secteur agricole.
Elles encouragent aussi les investissements durables, essentiels pour la transition écologique.
Pour approfondir ce sujet, notre article Comprendre les obligations de facturation pour les entreprises en 2025 détaille les étapes, les outils et les échéances pour mettre en place une facturation conforme aux nouvelles exigences légales.
Nouvelles mesures RH et avantages pour les salarié·es
La Loi de finances 2025 inclut des mesures sociales visant à améliorer le pouvoir d’achat des salarié·es :
- La prise en charge des frais de transport par l’employeur passe de 50 % à 75 %, un signal fort pour soutenir la mobilité professionnelle.
- Les contrats aidés PEC sont recentrés, limitant les recrutements à 30 000–35 000 dans le secteur non marchand.
Ces évolutions ont un double effet : elles allègent vos coûts sociaux tout en offrant des avantages concrets à vos équipes.
Pour vous, c’est aussi un moyen de renforcer votre marque employeur.
Pour vous permettre de gagner du temps et de simplifier la gestion de vos équipes, Qileo vous propose des outils de pré-comptabilité et de gestion des notes de frais intégrés à votre compte pro.
Cette solution facilite votre comptabilité et vous aide à rester concentré·e sur le développement de votre activité.

Régime fiscal clarifié pour les opérations de fusion et de restructuration
Si votre entreprise est engagée dans des opérations de croissance externe, la loi apporte une meilleure sécurité juridique :
- Le régime de neutralité fiscale s’applique désormais aux fusions et scissions partielles même sans échange de titres, simplifiant vos démarches.
- Les Management Packages, souvent utilisés pour attirer ou fidéliser les dirigeant·e·s, bénéficient d’un cadre fiscal plus précis, réduisant le risque de requalification.

Ces ajustements facilitent vos projets de restructuration et renforcent l’attractivité de vos plans de croissance.
Loi de finances 2025 : une année charnière entre contribution accrue et soutiens ciblés
La Loi de finances 2025 illustre un équilibre complexe : d’un côté, l’État cherche à augmenter ses recettes en ciblant les grandes entreprises et les opérations financières ; de l’autre, il soutient les secteurs stratégiques, les territoires en difficulté et l’agriculture.
Pour vous, dirigeant·e ou entrepreneur·euse, cette année est synonyme de réorganisation stratégique :
- Adapter vos prévisions budgétaires aux nouvelles taxes et au maintien de la CVAE.
- Maximiser vos projets R&D pour bénéficier des crédits d’impôt.
- Profiter des exonérations territoriales et sectorielles pour alléger vos charges.
Anticiper ces évolutions, vous entourer d’expert·e·s fiscaux et RH, et rester à l’affût des dispositifs d’aide vous permettra non seulement de faire face à ces changements, mais aussi de transformer ces contraintes en opportunités de croissance.